Tandis qu’au Chili surviennent des émeutes sociales en raison de la précarisation de la vie, le gouvernement criminalise les manifestations et les qualifie de « guerre ». En tant qu’AsF Chili, nous condamnons énergiquement la répression et l’état de militarisation imposés à notre peuple, qui a répondu de manière organisé e et solidaire, sans renoncer. Aussi exigeons-nous la fin de l’Etat d’urgence et par conséquent l’abandon immédiat des rues par les forces armées. Nous manifestons également notre appui à la grève générale convoquée demain par divers secteurs.
Depuis la tranchée des Archives, nous lançons une alerte pour affirmer :
- l’importance de protéger les enregistrements qui inondent aujourd’hui les réseaux, et qui rendent compte aussi bien des la résistance des Chiliennes et des Chiliens que de la répression exercée par les forces armées et les carabiniers ;
- la nécessité de corroborer la véracité de l’information pour lutter contre la censure et la désinformation ;
- la nécessité de connaître les stratégies de sécurité quand nous communiquons et partageons images et informations à travers les réseaux sociaux ;
- l’urgence pour les instances organisatrice s de produire des documents pour asseoir et consolider leurs accords.
Enfin, nous lançons un appel à la communauté internationale pour qu’elle apporte son soutien et communique sur ce qui se passe dans notre pays. La lutte pour la justice sociale doit rester dans la mémoire collective.
Construisons la mémoire des luttes du présent pour le futur !
Archivistes sans frontières-Chili
